Près de sept ans après le début du Dieselgate, le constructeur qui a fauté et par qui tout est arrivé n’en a pas fini avec ce dossier et les indemnisations qui vont avec.
Cette fois l’affaire se déroule au Royaume-Uni et Volkswagen va devoir payer la facture pour indemniser plusieurs dizaines de milliers d’automobilistes britanniques qui s’estimaient trompés par le scandale lié aux moteurs TDI.
La justice est passée et un accord à l’amiable a été signé
On aura à l’esprit que 1.2 million de véhicules des marques Volkswagen, Audi, Seat et Skoda entraient dans le cadre du Dieselgate en version britannique qui était la suite logique de la tricherie reconnue par le groupe automobile de Basse Saxe à l’automne 2015.
Par ailleurs, on se rappellera qu’il y a deux ans, la Haute Cour de justice de Londres avait estimé que Volkswagen avait bien mis en place un « logiciel truqueur » afin de passer avec succès les tests d’émissions polluantes exigés lors des procédures d’homologation et ce, en totale infraction avec les règles européennes en vigueur à l’époque.
La justice britannique avait délivré un jugement au printemps 2020 en faveur des propriétaires de voitures à moteur diesel TDI mais elle ne s’était pas positionnée sur le montant des dédommagements. C’est chose faite dans le cadre d’un accord à l’amiable entre les deux parties, c’est à dire Volkswagen Group d’une part et les avocats de la Class Action d’autre part.
C’est dans un communiqué que le groupe automobile allemand précise les éléments de cet accord qui devrait clore le dossier outre Manche.
Volkswagen Group de dire :
« Le groupe Volkswagen et les demandeurs sont parvenus aujourd’hui à un règlement à l’amiable. Cet accord résout les quelques 91.000 demandes contre diverses entités du groupe Volkswagen et des concessionnaires des marques du groupe dans le cadre de cette plainte en nom collectif en Angleterre et au Pays de Galles. »
VW explique par ailleurs que cet accord entre les parties ne représente pas un une reconnaissance de responsabilité, de causalité ou de pertes des demandeurs mais le constructeur assure que les frais de justice qui sont liés à cette affaire, ainsi que d’éventuelles procédures en appel, étaient tels que le règlement amiable était la meilleure solution au dossier et la seule qui vaille.
Philippe Haarmann, le directeur juridique de Volkswagen a dit au sujet de cet épineux (ou fumeux ?) dossier :
« Cet accord est une nouvelle étape importante alors que le groupe Volkswagen continue d’aller de l’avant après les événements profondément regrettables qui ont conduit à cette affaire. »
Un discours un peu facile mais qui permet au groupe industriel allemand de se montrer désormais sous l’apparence du chevalier blanc, même plus blanc que blanc et surtout plus « propre » que les autres constructeurs, ce qui n’est pas la réalité sauf si on prend pour argent comptant le greenwashing développé par le service marketing de VW Group.
Et que se passe t-il à la fin ?
L’accord signé par Volkswagen et les demandeurs prévoit le dédommagement de quelques 91.000 propriétaires de voitures propulsées par des blocs moteurs TDI. Volkswagen a accepté de verser quelques 193 millions de livres sterling (~226.8 millions d’euros) pour indemniser les plaignants trompés par VW et la soit disante « propreté » des moteurs diesel du groupe.
Ces dédommagements ou ces réparations représentent une moyenne de 2.120£ ou 2.492€ par demandeur…
Il est difficile de dire si cela est juste et suffisant mais cela referme le dossier du « Dieselgate britannique ». Ce dossier clôturé, Volkswagen commence à entrevoir la fin de cette triste affaire qui a toutefois sérieusement impacté l’ensemble du monde automobile depuis bientôt sept ans et qui a déjà couté à l’entreprise wolfsbourgeoise plus de 30 milliards d’euros.
Via Volkswagen, AP, AutomotiveNews.