Américain et Japonais ou l’inverse
Avec une motorisation hybride et 7 places, la quatrième génération de cet imposant SUV Toyota arrive en Europe, après trois générations réservées aux marchés américains.
Alors que l’icône Land Cruiser connaît un malus (insupportable) de 30000€, Toyota était à la recherche d’un modèle à la fiscalité plus douce pour enrichir sa gamme de SUV par le haut. Reposant sur la plateforme du RAV4, ce grand animal né aux États-Unis était attendu du pionnier de l’hybridation auto-rechargeable, à l’inverse du rechargeable qui n’est intéressant que si vous rechargez sur une borne.
Le grand Toyota Highlander Hybrid 2022 en mouvement
Côté style c’est classique, pour être accepté dans le monde entier. Même constat à l’intérieur, sans cachet particulier mais bien fabriqué et généreux en équipements. Conçu initialement pour le marché américain, c’est démesuré pour un grand confort.
Le tableau de bord bien agencé, les instruments à affichage mixte digital/analogique lisibles, à défaut de haute technologie même si le HUD (Head Up Display ou affichage « tête haute ») est du voyage.
Dans ce véhicule familial pour 7, les places centrales sont agréables, la banquette à dossiers inclinables coulisse. Les deux strapontins du fond sont destinés aux enfants, mais l’accès est aisé. À 7, ce sont 348 litres de bagages (et même 241 litres sous le cache bagages) et, toutes banquettes rabattues, 1909 litres qui peuvent être emmenés.
Quant à tracter un van, si l’icône Land Cruiser fait mieux avec 2800 kilos ce Highlander permet 2 000 kilos freinés cde qui autorise tout de même une belle remorque.
Son moteur thermique à cycle Atkinson complété par deux blocs électriques de 134 kW (182 ch) à l’avant et 40 kW (54 ch) à l’arrière lui permettent de profiter d’une puissance combinée de 248 ch et de quatre roues motrices, sans toutefois grimper aux arbres. Le Toyota n’est pas une bête de course puisqu’il revendique une vitesse maximale de 180 km/h et un exercice du 0 à 100 km/h avalé en 8.3 secondes mais il sait se bouger si nécessaire malgré une boite de vitesse de type CVT qui semble parfois patiner.
Au volant, les sensations sont neutres. Direction, amortissement et freinage, tout est moelleux, prenant du roulis au détriment de l’agilité. Le Highlander européen reste un américain dans ses gènes.
Côté consommations, il fait mieux que son concurrent Ford Explorer.
Votre serviteur est arrivé à une moyenne de 7.8 l/100 km, avec deux tonnes, près de 5.0 mètres de long et 248 chevaux, pour 7.0 l/100 km annoncés avec une conduite à 80% du temps en mode 100% électrique. Contrairement aux hybrides rechargeables aux réservoirs réduits pour implanter les batteries, il accepte 65 litres permettant une autonomie d’au moins 700 km.
Si nous sommes loin du plaisir de conduire, il séduit par sa transmission intégrale, sa bonne capacité de traction, son confort et sa belle dotation, moins par son gabarit et son prix.
Il est proposé en deux finitions, Design Business et Lounge
Prix : à partir de 65.600€ (malus de 1.504€). Seule option, la peinture métallisée est facturée 1.000€ en supplément.
Concurrence : Ford Explorer, Hyundai Santa Fe, Kia Sorento, Volkswagen Tiguan Allspace et Volvo XC 90.
Atouts : dotation de série, sept places, habitabilité, volume utile, coffre, performances honorables, rapport confort / dynamisme, partiellement 4×4 et consommations mesurées.
Faiblesses : gabarit, assises plates, troisième rang exigüe, rabattage de banquettes non assisté, multimédia obsolète, suspensions souples, sonorité du 4 cylindres et patinage de la transmission lors de certaines relances.
Photos : Toyota.