Rachetée il y a un peu plus d’un an par le groupe allemand FlixBus, la société de transport de passagers en autocar Eurolines vient d’être placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre.
Pour que le tableau soit complet, Eurolines cessera ses activités et stoppera l’ensemble de ses lignes ce vendredi 24 juillet 2020 à minuit.
Liquidation et cessation d’activité
La décision de liquidation judiciaire concerne trente-six salariés encore actifs au sein d’Eurolines puisque plus de cinquante autres employés sont déjà engagés dans des procédures de reclassement dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) mis en place par la maison mère, Flixbus.
On se rappellera que la société française, implantée à Nanterre dans les Hauts de Seine avait réalisé en 2019, soit quelques mois avant son rachat par le groupe allemand, un chiffre d’affaire de 49 millions d’euros et ne présentait pas plus de risque qu’une autre société d’autocars et de transport.
Lors d’un premier jugement, Eurolines avait bénéficié d’un sursis d’un mois… qui n’aura servi à rien sauf, peut être, à peaufiner le PSE.
La direction d’Eurolines n’a pas commenté la décision de la justice française mais elle fait savoir par communiqué que l’ouverture d’une procédure collective concernantt les trente-six salariés encore actifs de la société Eurolines apparaît comme inéluctable en raison de la situation financière actuelle de l’entreprise.
Eurolines, avec un certain dédain, fait savoir que sa situation financière et économique a subitement et fortement été aggravée par la crise sanitaire et économique liée à l’épidémie de Covid-19.
Une disparition programmée depuis l’Allemagne et depuis 15 mois
Du coté des salariés et de leur avocat on rappelle que la crise sanitaire était surtout un prétexte pour Flixbus pour se débarrasser d’un concurrent qui lui prenait des parts sur un marché du transport de passagers en Europe extrêmement concurrentiel.
Certains d’entre eux ajoutent même que bien que mondialement connue, Eurolines est devenue en un peu plus d’une année une coquille vide. Et de finir, l’air résigné en disant que cela était peut-être était prévu en amont c’est à dire dès le rachat d’Eurolines à Transdev.
Il est bien évident que les autocars habillés de vert et d’orange vont très vite prendre la relève sur les lignes exploitées jusque là par Eurolines.
Via AFP, 20Minutes, Ouest-France.