Après l’excellente et même historique année 2018 réalisée par le Groupe PSA, 2019 ne s’annonce pas sous les mêmes auspices puisque les résultats du premier trimestre en terme de ventes sur les marchés sont en berne pour ne pas dire en nette baisse.
Aussi pour ne pas amoindrir la rentabilité du groupe, la direction de PSA a pris la décision de faire quelques coupes et, comme c’était plus ou moins attendu, c’est Opel qui voit sa gamme restructurée.
PSA à la peine hors d’Europe
Si la situation du groupe automobile est plutôt bonne et rassurante sur les marchés de l’Union Européenne puisque celle-ci est à la hausse de plus de 1 .5% pour le premier trimestre de cette année, la situation est toute différentes hors d’Europe avec des chiffres commerciaux qui plongent et plombent les résultats de l’entreprise.
En effet, les ventes globales du groupe chutent de près de 16.0% (-15.7%) avec des points « très chauds » comme les marchés chinois et iraniens.
Alors qu’il est un des plus anciens acteurs du marché chinois, le Groupe PSA paye cash l’inadéquation de son offre locale avec la demande des clients. L’affaire est engagée depuis déjà deux ou trois ans mais le groupe automobile français pourrait faire une année 2019 proche des seulement 100.000 ventes, bien loin du million d’unités annoncé il y a quatre ans par Carlos Tavares.
En Chine, ce sont les trois marques qui chutent lourdement et il n’est pas évident que les récents restylages ou les quelques nouveautés de ces derniers mois aident à la relance surtout que les distributeurs sont au mieux frileux, au pire en conflit avec le groupe automobile. C’est notamment le cas des chefs d’entreprise qui ont investi, et pas quelques dizaines de milliers de yuans, dans des DS Store qui doivent aujourd’hui ressembler à des concessions fantômes.
Par ailleurs, les ventes sur les marchés néo-zélandais, australiens ou mexicains sont en nette baisse puisqu’elles ont perdu plus des 78% en passant de 14.000 unités livrées au 1er trimestre 2018 à seulement 3.000 au 1er trimestre 2019.
On n’oubliera pas quelques difficultés sur les marchés sud américains auxquelles on ajoutera la justification très politique mais aussi très réelle de la fin de la présence de PSA sur le « juteux » marché iranien.
Ainsi entre le 1er janvier et le 31 mars 2019, le groupe automobile franc comtois a vendu seulement 886.402 véhicules contre 1.051.947 durant le premier trimestre de l’an passé. Dans le détail, cela nous donne les chiffres suivants :
On note ainsi le sérieux « gadin » de Peugeot en dehors de l’Europe ainsi que celui moins surprenant de DS Automobiles qui doit attendre l’arrivée de l’effet DS 3 Crossback. De son coté, Citroën limite presque la casse et Opel progresse. Toutefois, c’est le constructeur de Rüsselsheim qui se trouve sanctionné puisque la direction du Groupe PSA vient d’annoncer la disparition de certains modèles.
La gamme Opel allégée
La marque au blitz irait donc mieux que les firmes françaises puisque ses livraisons ont progressé d’une année sur l’autre de plus de 10.000 unités, ce qui n’est pas rien dans un marché automobile 2019 qui s’annonce compliqué pour ne pas dire difficile dans son évolution.
Malgré une gamme qui se vend, Opel va donc perdre quelques uns de ses modèles, probablement les moins rentables et/ou les moins demandés.
La gamme Opel va donc voir disparaître de sa gamme dans les prochains mois les Karl et Karl Rocks, les Adam, Adam S et Adam Rocks et le cabriolet Cascada [ndla : déjà retiré du catalogue français depuis quelques mois].
Certains diront que ces modèles ne sont pas vitaux à la vie d’Opel mais on devra pas oublier que ces autos représentaient, en France notamment, aux environs de 9.3% des ventes en 2018 ce qui n’est pas négligeable. Il n’est d’ailleurs pas évident que la future Corsa et sa version électrique e-Corsa parviennent, en 2020, à compenser la perte, sur le marché hexagonal, d’environ 6.800 unités.
On peut désormais se demander si la direction du groupe automobile va aussi se pencher sur le cas chinois qui pourrait être bien plus impactant pour le groupe PSA si rien ne change dans les prochains mois.
Après une année 2018 fructueuse, 2019, s’annonce plus « rude » pour le groupe industriel. Il y a fort à parier que le pragmatique Carlos Tavares veillera à consolider les positions du groupe en Europe et à remettre de l’ordre sur les marchés d’export avant de se lancer dans un rachat de FCA ou de Jaguar Land Rover comme le veulent des rumeurs apparues au moment de l’annonce de l’excellente année 2018 de PSA.
NDLA : On se rappellera qu’au début de ce mois d’avril, Carlos Tavares avait fait savoir
que le groupe ne menait aucune discussion spécifique concernant un projet de fusion ou acquisition.
Via PSA, AP, Boursorama, LePoint.
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