Si en Europe, le pick up Ford Ranger a bien rencontré sa clientèle et connait un beau succès et des ventes records sur une vingtaine de marché, l’affaire n’est pas aussi évidente de l’autre coté de l’Atlantique où le pick up midsize de la marque à l’ovale bleu semble à la peine moins de huit mois après son lancement.
Roi en Europe mais pas aux USA
En Europe, le Ranger représente à lui tout seul près de 30.4% des ventes du segment des pick up. Il a ainsi oublié ses concurrents directs que sont les Toyota Hilux, Isuzu D-Max, Mitsubishi L200, Volkswagen Amarok, Nissan Navara, Fiat Fullback, Renault Alaskan ou Mercedes-Benz Classe X.
C’est ainsi que Ford a du augmenter la cadence de fabrication du modèle dans son usine sud africaine qui produit le modèle.
Aux USA, l’affaire est plus tendue puisque que le Ford Ranger, arrivé en début janvier 2019 sur le marché, est à la peine face à la concurrence.
Au milieu du printemps dernier, Ford n’avait livré que 15.169 exemplaires de son pick up. Le modèle devance certes le Honda Ridgeline (9.606 ex livrés) et le GMC Canyon (9.374 ventes) mais il est « atomisé par le Chevrolet Colorado (45.149 livraisons) et surtout le Toyota Tacoma (78.558 ex livrés).
Mais pire encore, le Nissan Frontier (D40) né en 2004, fait mieux puisque le constructeur japonais a vendu quelques 24.479 unités de son vieillissant mais increvable pick up [ndla : toujours recommandé par JD Power].
Des raisons à chercher ailleurs que sur le marché
Ici et là, on cherche les raisons de ce relatif insuccès. L’affaire n’est pas liée à la tarification du modèle qui est plutôt bien placée (à partir de 24.300$) sur le marché.
Pas la peine de regarder du coté des essais et des médias qui ont globalement apprécié ce pick up midsize bien né et agréable à l’usage.
Les acheteurs bouderaient-ils cette nouveauté ? Rien est moins sur même s’il est encore un peu tôt pour le dire.
La gamme proposée par Ford est quasi complète (hors séries spéciales qui ne sont pas encore là, le véhicule est trop récent) puisque le Ranger existe en 4/5 places, deux carrosseries et trois niveaux de finition (XL, XLT et Lariat) et une belle gamme d’accessoires dédiés aussi bien au travail qu’aux loisirs.
Selon plusieurs sources et médias, il faudrait peut être chercher la raison de ce faible niveau de vente dans des problèmes d’approvisionnement en Ranger ainsi que dans un trop faible « dimensionnement » des arrivages du pick up. Ford aurait sous estimé le marché et aurait vu trop juste.
Par exemple, en janvier dernier, mois de lancement du véhicule, le constructeur n’avait prévu que 1.200 véhicules en arrivage se qui est très faible au regard de l’importance du marché américain et du mode de consommation automobile des acheteurs américains qui est bien différent du notre.
Aux USA, contrairement à l’Europe, on achète beaucoup les voitures sur stock concessionnaire et s’il n’y a pas le modèle, on passe à un autre, équivalent, parfois chez les concurrents.
Un porte parole de Ford, conscient de la situation du Ranger sur le marché américain, a assuré que la montée en puissance de la production allait permettre de relancer le modèle et lui donner sa vraie place sur le marché des pick up Midsize.
Et puis au final, si le Ranger n’est pas disponible sur le parc d’un concessionnaire, pourquoi ne pas passer à un tout mignon F-150 !
Via Autonews, C&D, Jalopnik.
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