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FIA : Arrivée de l’eRX2 qui doit électriser le rallycross mondial

Annoncé depuis quelques années, notamment par les dirigeants de la FIA et notamment son président Jean Todt.
Reporté à 2022 pour sa version mondiale définitive, le rallycross va toutefois goûter à l’électrique dès 2021dans sa version baptisée eRX2.
L’arrivée de l’eRX2 en 2021 va surtout permettre de tester et de régler ce futur championnat de rallycross avant qu’il ne devienne mondial.

Première présentation de l’eRX2 Championship


L’an prochain, les courses d’eRX2 se dérouleront en parallèle ou en complément du WRX qui devrait vivre, si on en croit les espoirs de la FIA sa dernière ou avant dernière saison l’an prochain.
Avec cette nouvelle catégorie, la fédération dit vouloir mettre principalement l’accent sur la capacité et l’ingéniosité des pilotes dans une série « mono-spécification » ou monotype comme c’est déjà le cas en Formula E.
Le RX2 – comme son prédécesseur RX Lites – a servi de terrain d’entraînement excellent pour les conducteurs sur leur chemin vers le sommet du World RX, et eRX2 est maintenant sur le point de relever la barre encore plus en adoptant l’électrification de la discipline et en se concentrant fermement sur l’avenir.

Les espagnols à la batterie et aux prises…

Pour gérer ce nouveau championnat de rallycross à motorisation électrique, la Fédération Internationale de l’Automobile a choisi un partenaire qui prend le nom d’eRX2.
eRX2 est une joint-venture entre le spécialiste espagnol de l’électro-mobilité QEV Technologies, Olsbergs MSE et RX Promotion, la société qui exploite l’actuelle RX2 International Series. L’ensemble sera dirigé par IMG, le promoteur de l’actuel Championnat du Monde de Rallycross FIA.

La FIA nous explique par ailleurs qu’elle a fait appel aux meilleurs du secteur et nous rappelle que QEV Technologies possède une solide et fructueuse histoire dans le domaine des véhicules électriques, notamment ceux destinés à la compétition.
La Fédé’ nous rafraîchit la mémoire en nous disant que QEV était fortement impliqué dans la gestion de l’équipe NEXTEV avec laquelle Nelson Piquet Jr a remporté le championnat inaugural de Formule E en 2014/15.
QEV Technologies avait notamment la charge de concevoir et de développer les groupes motopropulseurs électriques et les installations d’infrastructures de charge électrique pour les équipes.

L’eRX2 doit proposer des niveaux de performances bien plus élevés que ceux du RX2 qui est lui même dérivé de l’ancien RX Lites.

Première approche de la voiture d’eRX2 2021

Le championnat est basé sur une voiture de rallycross électrique à quatre roues motrices qui se veut légère notamment grâce à un châssis de type Spaceframe et une petite batterie d’une puissance maximale de 32 kWh permettant d’alimenter deux moteurs électriques d’une puissance combinée d’environ 250 kW (335-340 ch).
On nous explique que les espagnols de QEV ont beaucoup travaillé sur ce projet depuis la rentrée dernière afin de proposer une voiture en ordre de marche au moment de sa présentation officielle.
Le pack de batterie est installé à côté du conducteur au centre de la voiture afin d’assurer une répartition optimale du poids de l’ordre de 50/50.
La puissance est fournie uniformément aux roues avant et arrière (125 kW à l’avant et 125 kW à l’arrière) grâce aux deux moteurs électriques et onduleurs associés. L’ensemble bénéficient d’un système de refroidissement spécifique (liquide ?) pour éviter les températures excessives et les risques d’incendie.
La voiture eRX2 doit pouvoir fonctionner jusqu’à 25 minutes d’affilée avec des temps de recharge fixés à 20 minutes entre les sessions de course durant les week end.

La première version de cette rallycar eRX2 en spécification 2021 profite d’une carrosserie provisoire en composite sur le châssis Supercar Lites existant de RX2.
Elle a été dévoilée lors du RallyX Nordic à Höljes en Suède il y a quelques jours.
La voiture finale devrait être officiellement présentée avant la fin 2020.
Elle participera à six événements européens prévus pour la première saison du Championnat FIA eRX2 dont le calendrier sera publié normalement avant la fin de l’année.

Encore une série monotype qui prend le risque de ne pas électriser les foules

On se posera toutefois quelques questions au sujet de cette série qui doit électriser les foules et les amateurs de sport automobile dès la saison prochaine.
On est surpris de découvrir que c’est une fois encore des espagnols qui sont aux commandes des parties techniques et commerciales de ce projet FIA/eRX2.
On pourra voir derrière ce choix la main discrète du madrilène Alejandro Agag, le créateur et patron de la Formule E qui pourrait vouloir avoir la main mise sur ce nouveau championnat et tout ce qui peut courir avec un moteur électrique.

Une autre question peut tarauder les amateurs de courses automobiles, avec cette voiture électrique dite « mono-spécification » ne prend t-on pas la direction d’une vraie série monotype mono apparence ?
Si tel est le cas, nous serons bel et bien dans une situation proche de celle de la Formula E avec des monoplaces identiques et seulement identifiables par le logo du « constructeur automobile » qui paye chaque année pour en être.
Pas sur que cela aide à la diversité ou à la créativité des ingénieurs en charge de la maintenance des ces voitures sur batterie.

De l’électrique en course, pourquoi pas puisque c’est une tendance actuelle appuyée par Jean Todt et la fédération qu’il dirige mais alors faisons comme en F1, en rallye ou en WRX « thermique », imposons quelques règles de base et laissons faire le savoir faire et le génie des développeurs.
Ceux-ci créeront leurs voitures « libres », pourquoi pas « unlimited » et au format de la marque qui les emploie plutôt que de niveler la compétition par le bas, le commun ou le banal et finir par la rendre médiocre et sans attrait.

A découvrir plus en détail en fin d’année.

Via FIA eRX2 Championship, FIA, Mohammed Ben Sulayem, Twitter.
Crédits photos : FIA.

Frédéric Euvrard

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