La vie de la société « automobile » chinoise Faraday Future est tout sauf un long fleuve tranquille ou, pour rester dans le thème, un courant continu.
Au bord de la faillite en 2017, l’arrivée de nouveaux investisseurs en 2018 et l’annonce de la mise sur le marché d’un modèle dans la foulée laissaient espérer un rebond pour la marque qui rêvait de mettre K.O Tesla.
Hélas, au fil des mois, les déconvenues et les dettes se sont accumulées ce qui a contraint Faraday Future à contracter il y a quelques temps un prêt-relais de 225 millions de dollars auprès de la banque américaine Birch Lake Partners.
Celle-ci est une banque d’affaires spécialisée dans l’aide et le financement des entreprises à fort potentiel en restructuration ou placées sous le fameux Chapter 11.
Il parait, selon les médias économiques américains, que si on emprunte chez BLP c’est qu’on est tout près de fermer…

Encore des licenciements

Selon le média The Verge, se référant à un document de licenciement et de fin de contrat envoyé à un « futur ancien » salarié de l’entreprise il semble qu’au moins plusieurs dizaines de salariés auraient été licenciés.
Ceux-ci étaient déjà en congé non rémunéré avec toutefois quelques prestations mais à partir de lundi 1er juillet, ils ne percevront plus aucun avantage ou prestation de la part de Faraday et ils seront considérés comme officiellement licenciés. Parmi les salariés touchés par la mesure, il y a des membres du personnel de l’usine de Hanford (ex Pirelli) en Californie qui est et reste le dernier dispositif central de Faraday Future pour exister et peut être produire un jour des voitures électriques.

Jusque là tout va bien !

Du côté de la direction de Faraday Future, on tente de tempérer les annonces.
Si l’entreprise chinoise a bien confirmé les licenciements ainsi que le départ de son vice-président de la stratégie produit, ex-Tesla, Jeff Risher, le porte-parole explique aux médias que la plupart des départs sont volontaires et non imposés par Faraday et sa situation actuelle.
Il y a environ 12 mois, Faraday employait aux environs de 1.000 salariés. En ce début d’été 2019, ils ne seraient plus que 350 personnes aux États-Unis ce qui montre que 2/3 des personnels ont quitté la société automobile.
On se rappellera aussi qu’en mars dernier, Faraday a vendu son terrain de Las Vegas et son siège à Gardena.
Mais alors que font ces 350 personnes dans une usine bien trop grande, pas terminée ? Il semble qu’une majeure partie d’entre elles soit à la maison en « congé non rémunéré »… avant licenciement définitif dans quelques mois ?  

Ci dessous les sites de Las Vegas, Gardena et Hanford

Après des années de buzz, de promesses, de « bombage de torse » face à la concurrence, de lancements de chantiers, d’annonces de relance ou d’emprunts, le dossier Faraday Futur semble approcher de son inéluctable fin ou plus exactement de son absence de futur.

Via Autonews, Gasgoo, TheVerge.

Frédéric Euvrard

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