100€ semble être le mouveau moyen de communiquer mais aussi d’aider les français dans leur mobilité du quotidien, qu’elle soit verte ou non.
Après les remises sur le prix du litre de carburant, la com’ et le buzz autour d’un pseudo « bonus écolo de 7000€ » (qui se termine dans 17 jours), les primes diverses pour inciter les gens à passer de l’auto au vélo ou du moteur thermique au moteur électrique, l’état français et le gouvernement d’Elisabeth Borne passe à la prime ou au loyer de 100€ pour une partie de la population qui a besoin d’un véhicule pour travailler ou tout simplement vivre.
Avec ces aides financières, l’état fait un geste en direction de ceux qui ne vivent dans les grandes métropoles françaises ou leurs périphéries et de ceux qui ont les revenus les moins élevés, ce qui représente une majorité de français.
En trois points, détaillons ensemble les mesures à 100 euros qui seront effectives dans un peu plus de 15 jours, c’est à dire à partir du 1er janvier 2023.
Une prime carburant de 100€
Pour prendre le relais de la remise à la pompe pour tous qui se terminera le 31 décembre 2022, l’état a prévu à partir du 1er janvier 2023, une indemnité carburant d’un montant de 100€ qui sera versée aux 10 millions de salariés les plus modestes. C’est ce qu’a annoncé le 7 décembre dernier la Première ministre Elisabeth Borne.
Avec la fin de la remise non ciblée de 10 centimes sur le litre de carburant, l’état français veut aider ceux qui ont les plus bas revenus et qui doivent au quotidien utiliser leur véhicule pour aller travailler.
Cette indemnité carburant de 100€ sera versée en une seule fois pour l’ensemble de l’année 2023 aux travailleurs les plus modestes. Cela représente une aidé mensuelle de 8.33€ par demandeur qui ne pourra faire valoir ses droits que pour une ou deux voitures par foyer fiscal. L’état française assure avoir provisionné un milliard d’euros pour cette nouvelle aide.
Si on en croit les données officielle, cette indemnité carburant de 100€ concerne les 50% des ménages les plus modestes qui ont besoin de leur véhicule (voiture et/ou deux-roues) pour se rendre sur leur lieu de travail, c’est-à-dire ceux qui sont situés dans « les cinq premiers déciles » c’est à dire dont les revenus sont inférieurs ou égaux au revenu médian ou 22.040€ par an.
Cette indemnité carburant sera versée par personne et non par foyer. Ainsi chaque membre d’un couple modeste qui utilise son véhicule pour se rendre sur son lieu de travail recevra une aide de 100€. Ainsi avec deux autos, le couple bénéficiera d’une aide de 200€ d’aide à l’achat de carburant quel qu’il soit (essence, GPL, diesel, E85 et électricité)
L’état précise que pour une personne qui parcourt en moyenne 12.000 km/an, cela représente une aide de l’ordre de 10 centimes d’euro par litre sur une année calendaire. Selon les calculs et projections faits par les services compétents ce sont quelques 10 millions de personnes qui sont concernées par cette nouvelle aide à la pompe.
Pour bénéficier de cette nouvelle indemnité carburant, il faudra impérativement en faire la demande. Elle ne sera surtout pas versée automatiquement. Pour ceux qui sont éligibles à cette aide d’état, il va falloir se rendre sur le site impots.gouv.fr dès le début de l’année 2023 pour rentrer quelques données toutes simples qui sont les suivantes :
Dans les jours qui suivront la déclaration en ligne, l’aide de 100€ sera directement versée sur un compte bancaire que les bénéficiaires auront communiqué à l’administration fiscale. Il n’y aura aucune autre démarche à faire auprès des services de l’état pour s’assurer du versement de la somme prévue.
Une prime covoiturage de 100€
Ce jour, mardi 13 décembre 2022, l’état français lance le Plan national du covoiturage du quotidien qui débutera le 1er janvier prochain et qui va s’étendre sur la période 2023-2027.
Ce nouveau plan étatique vise à renforcer le covoiturage du quotidien destiné essentiellement à se rendre sur les lieux de travail qui sont logiquement situés à moins de 80 km des lieux d’habitation. Si vous êtes adeptes du covoiturage pour les grandes balades ou pour partir en week end ou encore en vacances, l’affaire ne vous concerne pas.
Le gouvernement Borne veut parvenir à tripler le nombre de trajets quotidiens avec du covoiturage en passant de 1 à 3 millions de trajets ce qui permettrait une baisse d’environ 4.5 millions de tonnes de CO2 par an.
Au delà de l’aspect écologique de la mesure, l’état joue aussi avec la corde sensible du moment, celle du budget de tous et assure que ce système est une source d’économie pour ceux qui covoiturent ou covoitureront. Dans sa déclaration, l’état précise qu’un salarié qui habite à 30 km de son lieu de travail et qui fait du covoiturage chaque jour pourra économiser sur son budget jusqu’à 2.000€ chaque année.
Pour inciter à voyager à plusieurs pour aller travailler, il va y avoir une prime de 100€ pour ceux qui partageront leurs véhicules chaque jour.
Ces 100€ seront financés par les certificats d’énergie et seront alloués par les sociétés de covoiturage comme BlaBlaCar, Titactrip, Mobicoop, Karos et quelques autres. Celles-ci verseront d’abord partiellement la prime aux nouveaux conducteurs qui s’inscrivent sur leurs plateformes. Et cerise sur le covoitureur, cette aide ne sera versée intégralement qu’une fois le dixième trajet enregistré auprès d’une des entreprises citées précédemment.
L’état assure avoir prévu une enveloppe de 150 millions d’euros pour le covoiturage et une de 50 millions à destination des collectivités locales qui joueront le jeu en créant des aires de covoiturage, des voies de circulation spécifiques ou des points de dépose ou de rencontre notamment dans les ZI, ZA ou parcs d’entreprises. Ainsi pour un un euro payé à une entreprise de covoiturage, l’état s’engage à verser la même somme aux villes engagées dans ce projet.
L’affaire du covoiturage parait être d’importance puisque trois ministres et leurs services sont sur le pont. C’est notamment le cas d’Agnès Pannier-Runacher (Ministre de la Transition énergétique), Christophe Béchu (Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires) et de Clément Beaune (Ministre délégué chargé des Transports). On est toutefois surpris de ne pas retrouver Bruno Le Maire, le ministre de l’économie, dans cette affaire puisqu’on le sait toujours impliqué dans ce genre de dossier.
Louer un VE pour 100€/mois
Annoncée avec force conviction durant la campagne électorale du début du printemps 2022, rien ne se fera au plus tôt avant l’été 2023 (si tout va bien).
Au mieux, les premières commandes pour le leasing de véhicules électriques proposé par Emmanuel Macron devraient être lancées dans 6-7 mois mais rien n’est assuré car la mesure apparait de plus en plus difficile à mettre en place et surtout à financier.
On se rappellera qu’ en mars dernier, le chef de l’Etat avait annocer vouloir proposer quelques 100.000 véhicules électrique à moins de 100€/mois.
Après des mois d’atermoiement, les choses n’ont pas bougé et il aura fallu attendre le Mondial de l’Auto en octobre dernier pour que le président de la République assure que le gouvernement travaillait à définir le calendrier, pour permettre de déployer le dispositif en parallèle de l’augmentation de la production de VE en France. E. Macron précisait il y deux mois que les précommandes se feront à l’horizon du second semestre 2023, pour des livraisons prévues durant le 1er semestre 2024.
Toutefois, entre renchérissement des prix des véhicules électriques, absence d’une production française abordable et offres des constructeurs, le projet semble assez mal engagé notammant au regard de ce que proposent actuellement les marques automobiles, c’est à dire des budgets jamais inférieurs à 150€ par mois pour des kilométrages mensuels « ridicules » compris entre 500 et 750 km, c »est à dire incompatible ou presque avec une simple utilisation pour aller sur le lieu de travail. On ne parle donc pas des autres usages.
Au sujet de cette mesure à 100€, on se souviendra que Carlos Tavares, le patron du Groupe Stellantis avait trouvé cette mesure intelligente» tout en rappelant, avec le ton posé et le sourire qu’on lui connait, qu’il faudrait envisager des sommes bien différentes que celles évoquées par le candidat Macron et désormais le gouvernement. C. Tavares avait dit qu’entre 120 et 150 euros par mois, il y avait un possible terrain de travail pour, qu’avec la contribution de l’État et celle des marques on puisse trouver une solution intéressante pour les classes moyenne.
Hélas, on ajoutera que si l’on se réfère à la tendance actuelle, les constructeurs automobiles européens délaissent les segments A et B moins rémunérateurs au profit des segments C et D mais aussi des SUV qui génèrent de plus fortes marges.
Le dossier sera à suivre en 2023 et 2024 (année de l’arrivée sur le marché de la Renault 5 E-Tech 100% Electrique) mais rien nous dit que l’affaire se concrétisera avec un loyer à 100€/mois et un kilométrage annuel décent.
Via AP, Gouvernement, Service-Public.
L'heure du chant du cygne, ou plus exactement celle du râle de fin de vie…
En début d'année BMW a présenté la M3 Touring, un break pour les amateurs de…
Les 29 et 30 avril dernier se déroulait la seizième édition des Classic-Days organisés par…
Au printemps dernier, du 17 au 21 mai 2023, se tenait en terre bretonne, un…
Lancée en septembre 2019, la citadine Honda e n'a toujours pas rencontré son public ou…
Après des semaines d'incertitude et de crainte, un accord a été trouvé mardi 25 juillet…