Doyenne des voitures électriques vendues en Europe et en France, la Renault Zoé va très prochainement tirer sa revanche et partir à la retraite.

Une bonne petite citadine… électrique

Arrivée sur le marché en mars 2012, la Zoé va s’en aller en mars 2024 après douze années de service et une grosse évolution en 2019.
Née avec une petite batterie de 24 kWh, puis dotée d’une batterie de 40 kWh avant de disposer d’une batterie d’une capacité de 52 kWh (en complément de celle de 40 kWh) depuis son restylage, le citadine de Renault est aujourd’hui connue, reconnue et presque banalisée puisque Renault en a déjà vendu plus de 400.000 exemplaires.
Proposée avec les motorisations R110 (80 kW) et R135 (100 kW), la Zoé a rencontré une clientèle urbaine et péri-urbaine à laquelle elle convient parfaitement malgré une tarification encore un peu trop élevée pour une citadine, fût-elle électrique.

La Renault Zoé quittera la scène automobile 12 ans après sa présentation et 11 années de présence sur le marché. Développée et dévoilée en même temps que les Fluence Z.E, Twizy et Nissan Leaf, sous l’ère Ghosn, il n’est pas sur que cette Renault électrique soit parvenue à sauver les ours polaires mais elle a permis à la marque au losange de se positionner durant quelques années en leader européen du VE. 
Avec quelques 400.000 exemplaires mis à la route, Renault a tout de même vendu en une décennie une moyenne de 40.000 autos/an ce qui n’est pas négligeable surtout pour un véhicule propulsée par une motorisation dite alternative, c’est à dire électrique. Si la Zoé a mis du temps pour monter en « puissance » sur le marché, on se rappellera qu’à son apogée, en 2020, ce sont 100.000 exemplaires du modèle qui ont été vendus en Europe.
Depuis cette belle époque, les choses se sont compliquées pour la citadine électrique qui doit désormais faire face à une concurrence féroce, plus moderne techniquement et surtout en nombre.
On pensera notamment à la Dacia Spring, la Renault Twingo, la Peugeot e-208, la Fiat 500e, l’Opel Corsa-e qui officient sur le même segment du marché automobile.
Depuis 3 ans, la Zoé a vu la concurrence arrivée mais elle aussi du gérer et surpasser les crises sanitaines et économiques qui n’ont pas aidé à sa fabrication.

Dans huit mois, ce sera fini !

Selon les informations relatées par Autoactu, c’est le samedi 30 mars 2024 que la Renault Zoé cessera d’être fabriquée dans l’usine Renault de Flins.
Le modèle n’aura pas de descendance directe puisque l’an prochain verra l’arrivée sur le marché de la future R5 E-Tech 100% électrique, en attendant une hypothétique R4 dotée du même type de motorisation. Toutefois, la Renault 5 électrique ne sera pas construite à Flins mais dans l’usine de Douai dans le Nord.
L’arrêt de la production de la Zoé va suivre celui, déjà effectif depuis la fin du printemps, de la Nissan Micra.
Dans l’usine de Flins, la chaine de fabrication va disparaitre pour laisser la place à l’extension maximale de la fameuse Refactory qui reconditionne les voitures d’occasion pour le label « Renew », qui recycles les pièces automobiles réuttilisables, qui recycle ou répare les batteries de VE et qui doit devenir le lieu emblématique du Rétrofit à la française, même si pour cette dernière activité il y a fort à craindre que les volumes restent faibles encore très longtemps, pour ne pas dire « ad vitam eternam ».
Le site industriel Renault va toutefois garder une activité de tôlerie et d’emboutissage de pièces pour les fourgons Trafic et Master et tous les salariés du site seront reclassés et/ou formés pour une autre activité.

Renault Zoe sur la chaine de fabrication à l’usine de Flins

D’un concept car thermique à une citadine électrique de série

Pour mémoire, il faut se rappeler que la Renault Zoé n’est pas née « petite citadine électrique » puisqu’en 2005, la première Renault Zoe est à la façon d’une citadine 3 portes au design singulier propulsée par le moteur L4 1.2 L TCe 100 ch (vu notamment sur la Twingo 2 Dynamique). Ensuite, au salon de Francfort 2009, Renault présente la première Zoé électrique. Elle prend alors le nom de Zoe Z.E. Concept et elle a l’allure d’un petit coupé rondouillard. Ce projet restera sans lendemain sauf pour la motorisation électrique qui annonce… la Zoe Preview Concept qui sera exposée au Mondial de l’automobile de Paris 2010.
Cette Zoe annonce clairement le style de la citadine électrique que nous connaissons tous et se fait remarquer par son apparence sympathique avec une face avant qui rappelle à beaucoup, le faciès d’un petit rongeur.
2012, la première version de série de la citadine électrique de Renault fait son apparition. Elle rejoint alors la famille des Renault Z.E. qui compte dans ses rangs le quadricyle Twizy, la berline Fluence Z.E. et le Kangoo Z.E. Les réservations puis les commandes sont signées au fils des semaines et des mois et durant le premier semestre 2013, le constructeur livre les premières Zoé aux clients. L’affaire est lancée malgré les critiques, les quolibets et autres « Ca ne marchera jamais car les rallonges de 160 ou 200 km, ça n’existe pas ! » et après un démarrage laborieux la petite voiture électrique native de Flins s’insère dans le trafic automobile français et européen.
L’année 2017 arrive et Renault présente au salon de Genève, la Zoe e-sport qui est un show car qui propose une version « méchante et sportive » de la Zoe qui plait mais qui restera sans suite. En 2017, deux ans après le Dieselgate by Volkswagen, l’heure n’est pas à la démonstrativité mais plutôt à l’acte de contrition et à l’époque, il n’est guère envisagé ni même envisageable d’avoir du plaisir au volant d’une voiture fut-elle électrique. La seule chose qui importe alors, c’est le Zéro Emission même si cela se met en place au détriment du monde automobile européen.
Deux ans ont passé et en 2019, Renault dévoile celle qui nous est présentée comme une Nouvelle Zoe. La voiture s’est bien améliorée, les performances ont nettement augmenté, le style s’est affirmé et l’auto séduit puisqu’en 2020, Renault vendra 100.000 unités de son modèle sur batterie. Si la Zoé arrive à maturité notamment avec la version R135, elle voit arriver la concurrence sur ce qui était jusqu’à présent son pré carré et notammant une certaine Peugeot e-208 qui ne va pas rendre la vie facile à la Renault.
C’est avec cette évolution qui a déjà quatre ans que la Zoé nous quittera au début du printemps prochain.

Le prochain épisode du feuilleton électro-citadin de Renault s’appelle R5 E-Tech 100%. Ce sera une autre histoire qui nous viendra du Nord et débutera en 2024 quand la Zoe tirera sa révérence.
Une petite auto dont on dira probablement dans quelques années que c’était une bonne voiture comme on l’a dit pour les R5/Supercinq et Clio dans le passé.

Via Autoactu.

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