Depuis l’été dernier, Renault fait sa Renaulution ou plus exactement sa « de Meolution ». Ainsi, dès l’automne 2020, Renault a :
- dit adieu à Renault Sport
- changé son logo
- annoncé la fin des grands véhicules comme l’Espace ou la Talisman
- modifié la typographie sur ces documents officiels
- annoncé vouloir faire d’Alpine une future marque « Full Electric »
- limité la vitesse maximale de ses autos à 180 km/h
- prévenu que des tas de contrôles et mouchards seraient présents sur ses voitures… pour notre sécurité
- annoncé la renaissance de la R5 et probablement de la R4
- anglicisé son nom qui vient de passer de Groupe Renault à Renault Group
- recruté le patron du design de Peugeot Gilles Vidal et le directeur du marketing de Citroën
- recruté et perdu le patron du design de Seat/Cupra parti chez Alfa Romeo
- annoncé la quasi fin des motorisations dCi
Vers la fin du diesel
Le patron de la marque au losange a annoncé qu’elle allait cesser d’investir dans le développement de nouveaux moteurs diesel ou dCi.
Le diesel restera présent au sein de la gamme Renault dans les prochaines années mais petit à petit il va quitter la gamme pour disparaitre entièrement, probablement à l’horizon 2030.
Luca de Meo a confirmé que le constructeur n’investira plus d’argent pour créer et développer une nouvelle génération de motorisations dCi, toutefois Renault continuera de mettre à jour les moteurs existants afin d’être en phase et en règle avec les futures normes ou règles édictées par l’Union Européenne.
Les véhicules électriques et hybrides, les nouveaux amours de Renault
A l’avenir, Renault comptera à l’avenir un peu sur les motorisations essence TCe mais le constructeur appuiera surtout sa future gamme sur les motorisations E-Tech hybride, E-Tech PHEV et bien électriques. On pense immédiatement aux Zoé, Twigo Electrique mais aussi à la future Mégane-E et à la future R5 qui devrait prendre le relai de la Zoé en 2024.
Une Renaulution pas si révolutionnaire que ça !
Renault fait pas un choix révolutionnaire avec cette annonce. En effet le groupe français joue plus dans la cour des suiveurs puisque plusieurs constructeurs ont déjà banni le diesel de leur gamme.
L’affaire est presque logique, notamment en France où les ventes de voitures diesel ne représentent plus que 24.4% des ventes de véhicules particuliers au premier trimestre 2021 contre 70% il y a à peine une décennie.
Le constructeur préfère désormais investir dans le développement des motorisations et véhicules électriques qui sont eux en croissance et non en baisse sur les marchés comme c’est le cas pour les diesels.
Reste toutefois à prendre en compte les avis d’experts qui estiment que l’on est arrivé quasiment au niveau bas pour les ventes de diesel. Ce plancher se situe, selon les analyses, entre 20 et 22% et pourrait donc ne plus vraiment baisser sauf à sur-surtaxer le gasoil ou à interdire ce type de motorisation à la vente.
Nous verrons si ces choix sont les bons, qu’ils permettront à Renault de revenir au premier plan et si, comme le titrait hier le journal Le Parisien, Luca de Meo est un génie du marketing dans un gant de velours capable de ramener sur le devant de la scène une marque qui a beaucoup perdu depuis deux ans.
Via Autonews, AP.