Juillet 2018 : Le Japon par la voix de son premier ministre d’alors, Shinzō Abe, annonce une décision qui parait alors un peu timide mais sage et pragmatique. La vente de voitures à moteur thermique sera interdite à partir de 2050.
Décembre 2020 : Le gouvernement japonais actuel dirigé par Yoshihide Suga laisse clairement entendre qu’il va revenir sur l’annonce faite il y a deux ans. Selon les propos recueillis, l’archipel va bannir la vente de voitures neuves à motorisation thermique essence et diesel à partir de 2030.
20 années de gagnées en une annonce
L’affaire peut surprendre mais elle montre que les dirigeants actuels ont mis les watts (et non le turbo !) pour emmener à marche quasi forcée les consommateurs et les constructeurs vers le tout électrique.
A l’image de ce qu’ont annoncé il y a quelques jours le Royaume Uni et la Province du Québec (Canada) en matière de politique des transports, l’état japonais fait savoir que dès le 1er janvier 2030, les voitures neuves propulsées par un moteur thermique seront bannies du marché japonais et interdites de commercialisation.
Seuls les véhicules de type hybride, hybride rechargeable, « fuel cell » et électrique auront le droit de cité et pourront être présents dans les show rooms et sur les parcs des concessionnaires.
2030, point de passage intermédiaire pour aller vers la neutralité carbone attendue en 2050
En annonçant cette possible décision, l’actuel gouvernement japonais met la pression sur les marques automobiles japonaises qui semblent un peu trainer des pieds pour aller vers l’électrification de leurs gammes.
En agissant de la sorte, le gouvernement Suga rappelle que l’objectif fixé est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 pour le Japon, notamment pour les moyens de transports individuels. Le reste attendra encore un peu ou quelques décennies.
Avec cette annonce, l’état japonais rappelle que les marques doivent se booster et redoubler d’efforts pour conserver leurs parts de marché en Chine et en Europe qui sont les endroits les plus demandeurs de VE.
En faisant cette annonce, l’état japonais va contraindre les constructeurs japonais à activer leur consortium né il y a un peu plus de deux ans et demi et qui a pour mission d’assurer aux partenaires industriels une disponibilité des matières premières nécessaires à la fabrication des batteries sur le long terme afin de se départir de la toute puissance chinoise dans le domaine des batteries.
Le dossier est à suivre dans les toutes prochaines semaines puisque le 1er ministre japonais qu’il prendra une décision et qu’il exposera les éléments de la décision avant le 31 décembre prochain lors d’une communication ou d’une conférence de presse officielle.
Via NHK, Nikkei, Journaldel’Automobile.