Lundi 15 décembre, les représentants des deux structures de la famille Peugeot (EPF, pour Etablissements Peugeot Frères et Groupe FFP, une société cotée en bourse dont EPF détient quelques 80% du capital) avaient déjà donné leur aval au projet de fusion.
Ce mardi 16 décembre, le conseil de surveillance du groupe PSA a suivi la même ligne et donné son accord pour la mise en place du processus de fusion des deux groupes industriels.
Les conseils de surveillance et les familles sur la même ligne
L’affaire, du fait du décalage horaire, se poursuit actuellement du coté d’Auburn Hills où là aussi le conseil de surveillance devrait donner un avis similaire confirmer les décisions prises ce jour par PSA et hier par la famille Peugeot.
Le dossier de fusion, et non sa validation définitive, va donc pouvoir se mettre en place dans les prochains jours ou prochaines semaines après l’annonce officielle de la signature du « memorandum of understanding » ou protocole d’entente qui devrait avoir lieu cette semaine et peut être dès ce mercredi 18 décembre.
Avec cette nouvelle page qui se tourne dans l’histoire du groupe automobile français, la famille Peugeot fait le choix de voir sa part d’influence encore diminuer au sein du groupe PSA, né société Peugeot à Hérimoncourt dans le Doubs il y a aura bientôt 210 ans.
La répartition de l’actionnariat va changer
Dans les discussions avec les italiens et les américains, la famille Peugeot a obtenu la possibilité d’acheter une participation supplémentaire à hauteur de 2.5 % du capital du nouveau groupe. Si cette option de +2.5% était prévue depuis le début des discussion, les Peugeot devaient agir dans les 36 mois suivant la fusion ce qui ne leur convenait pas vraiment.
Après négociations entre les parties, la période serait donc portée de 3 à 7 ans ce qui laissera plus de temps aux Peugeot pour observer l’évolution du groupe et d’en profiter financièrement si tout va bien.
Si on envisage l’officialisation de la fusion fin 2020, la famille Peugeot aura donc jusqu’en fin d’année 2027 ou début 2028 pour monter au capital de PSA/FCA.
Pour acquérir ces 2.5% supplémentaires, la famille franc comtoise devra vers l’un des deux autres actionnaires de références actuels de PSA et non vers le marché afin de ne pas s’approprier les titres des autres actionnaires privés.
La famille Peugeot va devoir passer à l’action
Les Peugeot qui détiennent aujourd’hui 12.23 % du capital du Groupe PSA et 19.5 % des droits de vote vont devoir se faire à l’idée de ne posséder plus que 6.1% de la future structure tout en oubliant les droits de vote double qui disparaîtront lors de la fusion des deux entreprises.
Il reste désormais à gérer la vente des parts que détient PSA dans Faurecia, puis la famille Peugeot va devoir s’enquérir de la position officielle de Dongfeng sur cette fusion afin de pouvoir racheter dans de bonnes conditions les 2.5% détenus par les chinois.
Si l’affaire est négociée dans ce sens, avec le soutien de BPIFrance, la famille Peugeot pourra alors monter à 14.7% du capital de la future entité. Ce sera légèrement plus que les 14.5% qui seront détenus par la Holding Exor, qui est le bras financier de la famille Agnelli/Elkann.
Cette évolution permettra un quasi rééquilibrage des forces des deux actionnaires majoritaires du futur groupe dirigé par Carlos Tavares.
Le processus de fusion sera très vite annoncé officiellement afin de permettre aux deux parties de s’entendre et de collaborer au mieux dans l’avenir.
Il faudra toutefois rester attentif aux différents problèmes qui plombent actuellement le groupe italo-américain et qui sont loin d’être réglés.
Ils pourraient en effet entraver cette fusion ou la retarder si FCA ne fait rien et conserve une posture « marchionnesque » dans sa gouvernance.
Cap est mis sur la fusion, nous le suivrons dans les prochains mois.
Via Reuters, Challenges, BFM, AP.
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