Dossier Nissan/Ghosn : L’ex-PDG voit Nissan en faillite dans les prochaines années

Si on en croit les propos rapportés par l’agence de presse Bloomberg, Carlos Ghosn, jamais avare d’un « bon mot » ou d’une petite phrase assassine, aurait dit à son avocat japonais, Maître Nobuo Gohara, que Nissan ferait probablement faillite d’ici deux à trois ans, c’est à dire d’ici à 2022 ou 2023 au plus tard.

Carlos Ghosn ou comment souffler ici et là sur les braises sans avoir l’air de ne pas y toucher.
Ces propos tenus par l’ancien PDG de Renault-Nissan ne datent pas d’hier mais de l’an passé dans le cadre d’une dizaine d’heures d’entretiens qui se sont déroulées au Japon entre octobre et décembre.
L’avocat japonais de C.Ghosn dit ne pas en savoir plus sur le sujet et on devra toutefois besoin séparer ce qui peut être une réalité économique due à la conjoncture d’une vraie rancœur envers le constructeur automobile japonais.

Carlos Ghosn connaissant parfaitement le dossier Nissan, il serait à même de donner un avis objectif sur le sujet mais on peut en douter même si Nissan est à la peine depuis 15-18 mois sur les marchés de Chine et d’Europe.
La relève au sein de la gamme tardant à venir et à s’adapter aux marchés, les ventes des modèles actuels baissent de manière importante mais il parait difficile de voir le constructeur de Yokohama faire faillite en 2022 ou 2023.
Certains pourront d’ailleurs faire remarquer qu’en 1999, quand Renault est venu au secours de Nissan, celui ci n’avait pas mis longtemps avant de se trouver en banqueroute.
Le licenciement d’au moins 12.500 salariés cette année est aussi un des éléments qui peut faire dire à Ghosn que Nissan n’en n’a plus pour très longtemps avant de se retrouver dans une situation critique tant d’un point de vue commercial que financier.

Difficile d’en dire plus pour l’instant et d’avancer sur le sujet puisque Nissan, de son coté, s’est refusé à commenter cette petite phrase qui pourrait n’être qu’une pique dans cette affaire Nissan-Ghosn qui ne semble pas prête à être de se terminer.

A suivre.

Via Bloomberg.