24 heures après l’annonce d’un projet de fusion entre Renault et le groupe italo-américain FCA, Bruno Le Maire, le ministre de l’économie a fait une première sortie et donné son avis qui est aussi la position gouvernementale sur ce dossier.
Le ministre a quelque chose à dire
Lors d’un entretien accordé à RTL, le ministre a avancé quelques points de vue sur le sujet. On découvre ainsi qu’il aurait demandé à Jean-Dominique Senard, le président de Renault, des garanties sur la préservation des emplois et des sites industriels en France.
B. Le Maire confirme qu’il veut un engagement ferme et durable de Zéro usine fermée en France par la future entreprise FCA/Renault.
On veut bien le croire mais ceux qui ont pu goûter à la féroce efficacité des actions ministérielles dans le cadre de la reprise ou de la restructuration d’entreprise auront peut être un autre avis !
Bruno Le Maire c’est plus fort que toi… et que Sénard
Le ministre de l’économie d’expliquer : « Je veux des garanties sur la préservation des emplois et des sites industriels en France.
C’est la première garantie que j’exige de M. Senard pour l’ouverture de négociations avec Fiat.
C’est à lui de revenir vers moi dans les jours qui suivront, puisque j’ai donné mon accord à l’ouverture de négociations, sur les garanties qu’il a pu obtenir de la part de Fiat sur l’empreinte industrielle de Renault en France.
J’ai aussi demandé une deuxième garantie. Il faut que ces négociations se fassent dans le cadre de l’alliance entre Renault et Nissan.
Enfin, j’ai demandé à M. Senard des garanties sur la future gouvernance du nouvel ensemble, afin que les intérêts français y soient bien représentés ».
Le ministre a aussi exigé que le possible futur groupe automobile né de cette fusion participe réellement et activement à l’initiative des batteries électriques mise en place avec l’Allemagne. C’est ici la parole de la France qui est engagée !
M. Le Maire a confirmé que l’état, qui détient actuellement près de 15% du capital de Renault verrait sa participation diluée dans la nouvelle structure capitalistique puisque l’état français ne détiendrait plus que 7.5% du capital de la nouvelle société. Le ministre a par ailleurs assuré qu’il n’était pas question que l’état monte sa participation dans Renault dans les prochains mois.
Pour confirmer sa position, B. Le Maire d’ajouter : « Le développement de Renault à l’avenir, ce n’est pas par la présence de l’Etat au capital, c’est plus surement la capacité d’investir dans les nouvelles technologies.
A mon avis cette possible fusion constitue une très belle opportunité pour le Groupe Renault et pour l’industrie automobile européenne.
N’oublions pas que les seules entreprises qui survivront seront celles qui auront la capacité d’investir massivement dans le véhicule autonome, le véhicule connecté et bien sur dans le véhicule électrique.
Ce projet de fusion doit permettre à Renault et à Fiat de porter ces investissements au plus haut et d’être parmi les constructeurs automobiles les plus efficaces et les plus en avance sur le marché ».
Les syndicats dans une position attentiste
On précisera par ailleurs que les syndicats restent très dubitatifs face aux paroles du ministre puisque le représentant de la CGT a dit hier : « Dans ce genre de dossier ce sont les salariés qui paient le prix fort car nous savons tous que lorsqu’on parle de synergies, d’économies d’échelle , cela conduit à la suppression des doublons, c’est à dire à dessuppressions d’emplois. Dans ce dossier et pour la partie européenne cela concerne à la fois les salariés de Renault et ceux de Fiat.
Les syndicats de continuer, et d’expliquer que la stratégie des synergies et des gains (estimé à 4.5-5 milliards dans ce dossier) entrainera inévitablement la suppression de nombreux postes dits « en doublon » et cela aura des conséquences sur toute la filière automobile française, aussi bien pour Renault que pour les sous traitants.
L’ensemble des syndicats présents au sein de la marque au losange promettent d’être vigilants sur le devenir de Renault et celui des salariés tout au long des négociations si elles ont lieu un jour.
Hier à la bourse, le titre Renault prenait 15% et celui de FCA plus de 11%. Tout va bien et tout est sous contrôle.
Via RTL, AP, AFP.
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