Citroën : l’AMI c’est plus fort que toi…

… et que la Renault Twizy !
Lancée il y a deux ans, au printemps 2020 par la marque aux chevrons, cette micro citadine a fait sourire et même rire à cause de son style singulier, cubique et réversible AV/AR ainsi que pour ses dimensions [un avantage en ville] et ses performances un peu juste. Et pour reprendre un slogan du concurrent Renault, nous avons souvent dit durant les premiers mois de vie du modèle « Ca ne marchera jamais! ».
Force est de constater, au regard des derniers chiffres, que nous devions nous tromper puisque le quadricycle électrique se vend bien et même au delà des espérances de son constructeur, Citroën.

Une petite Citroën « bien urbaine »

Ainsi la micro citadine electrique bat des records de ventes depuis de longues semaines aussi bien en France qu’en Europe.
Si on se réfère aux éléments rapportés par Citroën, ce son plus de 20.000 exemplaires de l’Ami qui ont été vendus (ou loués) depuis son lancement à la fin du printemps 2020.
On apprend que dans l’hexagone, ce sont plus de 11.000 unités qui ont été mises à la route en 2021 c’est à dire dix fois plus qu’en 2020, année de la mise sur le marché du modèle.
Sans qu’on soit surpris, on apprend que la clientèle de l’AMI est majoritairement jeune, urbaine ou péri urbaine et qu’elle utilise essentiellement la Citroën AMI pour des petits trajets du quotidien, par exemple pour se rendre sur un lieu de travail, aller au lycée ou à l’université, aller au sport ou faire quelques courses dans les agglomérations.

On notera aussi que dans bon nombre de cas, la Citoën AMI a pris la succession d’un vélo ou d’un scooter à la conduire parfois plus risquée et surtout, pas à l’abri des intempéries.
Pour séduire une clientèle jeune, sans permis et pas forcément amatrice d’automobile, le constucteur français propose l’AMI, non pas comme une voiture ni même une voiturette mais comme une « solution de mobilité urbaine ». D’ailleurs avec une puissance de seulement 6 kW (8 ch), un batterie lithium-ion d’une capacité de 5.5 kWh, l’AMI ne dispose que d’une autonomie de 75km.
Si cela est suffisant en ville, cela est insuffisant pour en sortir et… revenir, l’AMI n’est donc pas faite pour les voyages au long cours. On pourra ajouter que sa vitesse maximale limitée à 45 km/h n’incite pas à se lancer dans des grands trajets. Enfin, pour rappel, sachez qu’il faut environ trois heures pour recharger la batterie.

Pour trouver sa clientèle, Citroën a joué la carte de la communication des jeunes, avec notamment un prix de vente acceptable et une location longue durée (48 mois/10.000 km/an) axée sur une mensualité équivalente à celle d’un abonnement pour smartphone chez un opérateur téléphonique, c’est à dire 19.99€/mois (après un 1er loyer majoré de 3.500€).

Le groupe Stellantis, heureux du succès de son modèle en version Citroën, le décline désormais en Allemagne sous le logo Opel et le nom de Rocks-e avant, probablement d’ici à la fin de l’année, de le proposer en version italienne sous le nom de Fiat Topolino.

A titre de comparaison, la Renault Twizy, lancée en février 2012, disponible en 2 versions, plus technologique que la petite Citroën mais aussi plus chère s’est vendue entre début 2012 et fin 2020 à 33.828 exemplaires (source : https://lavietwizy.blogspot.com/).

Via Citroën.