Dans la mouvance de McLaren et d’Aston, Bentley Motors vient d’annoncer qu’il allait supprimer un millier d’emplois sur son site historique de Crewe au nord ouest de l’Angleterre.
Le prestigieux constructeur britannique qui est la propriété du groupe Volkswagen va donc supprimer 1.000 emplois dans les prochaines semaines
Cela représente près d’un quart des 4.200 personnes qui travaillent encore pour Bentley Motors.
La firme automobile fait savoir par un communiqué avoir proposé un maximum de départs volontaires pour ses salariés mais précise que si la conjoncture ne permet pas une relance réelle dans les prochains mois, il n’est pas exclu qu’une seconde vague de départs et de licenciements soient mise en place.
Pourtant tout allait bien jusqu’au mois de mars !
Bentley qui profitait depuis deux ans d’un plan de transformation et de modernisation visant à améliorer la productivité et cela avait commencé à porter ses fruits puisqu’au 31 décembre 2019, le constructeur britannique annonçait un résultat opérationnel de +300 millions d’euros.
L’affaire s’est même bien poursuivie puisque Bentley a réalisé un premier trimestre 2020 exceptionnel au point d’être l’un des meilleurs de son histoire. Autant dire que 2020 démarrait sous de très bons auspices.
Hélas en mars, l’épidémie frappait l’Europe continentale, mais pas seulement puisque le Royaume Uni paye cher cette affaire sanitaire qui n’est pas encore terminée de l’autre coté du Channel.
En quelques jours à peine toute l’économie et tous les marchés se mettent à l’arrêt complet et Bentley comme les autres entreprises anglaises est frappées de plein fouet
La direction de Bentley dit n’avoir pas eu d’autres de choix que de chercher au plus vite des sources d’économies en raison d’une réduction significative de ses prévisions de chiffre d’affaires et en l’absence de toute aide de l’état britannique.
Le Covid-19 mais pas seulement…
Adrian Hallmark, le patron de l’entreprise, explique que la pandémie a fait « dérailler » sans aucun signal d’alerte la firme automobile, notamment dans ses projets de développement mais aussi dans son évolution prévue jusqu’en 2023/2024.
Toutefois, le patron de Bentley admet à demi mot que la crise, naissante en 2019, était bien en train de s’installer de commencer à produire ses effets.
A.Hallmark de dire :
« Nous sommes brutalement sortis des rails qui paraissaient pourtant solides et qui devaient aider nos projets de développements.
Perdre des collègues n’est pas quelque chose que nous prenons à la légère mais c’est une mesure nécessaire pour protéger la vaste majorité des emplois qui restent.
L’épidémie du Covid-19 n’a pas été la seule cause de la situation actuelle mais elle a agit comme un accélérateur enfoncé brutalement. »
Le constructeur anglais qui vient de relancer la fabrication de ses voitures fait savoir que la production tourne à 50% afin de respecter les normes sanitaires imposées par l’état britannique.
Difficile dans ces moments de voir comment Bentley va pouvoir évoluer vers l’électrification de sa gamme dans les 3 à 5 prochaines années surtout si Volkswagen, le propriétaire de la marque, veut absolument le maintien de marges importantes tout en demandant au constructeur d’investir de manière conséquente dans ce qu’on appelle l’électro-mobilité et les technologies nouvelles ou « high end ».
Et pour ne rien arranger, le mythique moteur V8 6.75 Litres vient de quitter la production !
Via AP, NP, Bentley.
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