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Audi Urbansphere Concept : Cosmospace ou Monosphère

Après le roadster Skysphere à l’empattement modulable (sur 25 cm), la berline Grandsphere pensée comme une sorte de jet de la route, le constructeur d’Ingolstadt présente le dernier élément de son triptyque électrique et luxueux, le monospace Urbansphere.

Prenant la forme d’un grand monospace, l’Urbansphere est conçu autour d’une plateforme électrique et de capacités de conduite autonome de niveau 4.
Basé sur la même architecture Premium Platform Electric (PPE) que la Grandsphere, l’Urbansphere mesure 5.51 m de long, 2.01 m de large, 1.78 m de haut et repose sur un empattement long de 3.40 m.
L’Urbansphere est à ce jour le plus gros véhicule de la firme allemande puisque le plus grand modèle qu’Audi propose actuellement est la berline A8, qui est plus courte de près de 33 cm (en version standard) et qui repose sur un empattement de « seulement » 3.00 m.
L’allure monocorps n’est pas une nouveauté chez Audi puisqu’entre la série et les concept cars, la marque aux anneaux s’est déjà essayée, avec plus ou moins de succès au genre. Ainsi, on se rappellera de l’A2, de l’AI:ME Concept, de l’A2 Concept ou l’Al2 Concept ainsi que de quelques projets plus ou moins mono-volume créés par le constructeur bavarois.

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Un concet car sino-allemand

Audi fait savoir que l’Urbansphere Concept a été conçu en pensant aux mégalopoles du monde mais plus particulièrement celles du marché chinois comme Shanghai ou Pekin. 
Le design lui-même a été finalisé selon une approche de « co-création » avec les studios de design d’Audi à Pékin, en prenant en compte les besoins humains et réels des clients de ces grandes villes chinoises.
Le constructeur allemand nous explique que ce grand concept car électrique est un peu une voiture qui a été conçue à l’envers… Audi poursuit et nous explique qu’il a d’abord pris en compte les exigences des clients pour l’espace à voyager à bord d’un tel véhicules. Ces exigences ont été au centre du travail de développement du projet, ensuite, le bureau de design a créé et adapté le style du très grand monospace.

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Un style qui en impose

L’habituelle calandre Single Frame chère à Audi cède ici la place à une surface lumineuse numérique octogonale à leds colorées que le constructeur a appelée ALC ou Audi Light Canvas. Le système ALC affiche les clignotants, le warning et d’autres indications diverses. Avec cet affichage, Audi fait de l’Urbansphere, un véhicule communicant visuellement avec les autres usagers de la route. Une technologie vue sur de nombreux show-cars japonais depuis de nombreuses années.
La face avant est très verticale et en impose visuellement. L’ensemble est tout aussi massif que les imposantes calandres de la marque mais parait presque vivant grâce à l’éclairage qui apparait entre le grillage noir à moins que ce ne soit la grille de… calandre.
Le bouclier est lui aussi imposant pour ne pas dire massif, surmonté par des optiques fines et étirées qui assurent l’éclairage avec des leds de route.  
Profitant de sa longueur et de son grand empattement ainsi que d’un profil de « quasi monospace », les designers ont créé un véhicule à l’allure élancée et plutôt agréable à regarder. Cela est notamment du à un porte à faux avant très court ainsi qu’à un porte à faux arrière bien proportionné et bien intégré dans la ligne de l’Urbansphere Concept.
Pour être raccord avec l’imposant gabarit du véhicule, les designers ont opté pour de très grandes roues en alu de 24 pouces de diamètre chaussées de pneumatiques Toyo ST III en 285/40 R24.
Le dessin simple des panneaux de carrosserie (portes et ailes) donne une apparence lisse mais aussi solide au véhicule. Toujours dans le même esprit solide, on pourra regretter la faible hauteur du vitrage latéral mais c’est hélas une tendance du design actuel !
Un surcroit de luminosité est apporté par la présence d’un grand toit en verre panoramique qui court depuis le haut du pare-brise jusqu’à l’arrière des sièges du Rang 2.
Pour rester avec le profil du grand véhicule Audi, on appréciera la ligne de toit terminée par un long aileron de hayon qui étire et dynamise l’allure. On notera par ailleurs, l’absence de montant B et la présence de portes à ouverture antagoniste
La partie arrière profite d’un hayon très incliné « coincé » entre l’aileron et un imposant diffuseur qui est présent sous le pare choc arrière.
Sur sa partie verticale, le hayon arrière profite d’un habillage rectangulaire quasi similaire à celui de l’avant. Il y a donc de l’Audi Light Canvas aux deux extrémités de l’Urbansphere Concept.

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Et si le luxe, c’était beaucoup d’espace

Lorsqu’on pénétrer à bord de ce « monospace », les portes s’ouvrent et un « tapis rouge » de lumière est projeté sur le sol afin de voir où on met les pieds et les sièges pivotent vers l’extérieur pour faciliter l’accès. Audi assure que l’Urbansphere peut servir d’objet luxueux et non polluant de mobilité mais aussi de salon ou de bureau mobile, offrant ainsi un troisième espace de vie aux passagers lorsqu’ils sont pris dans des embouteillages ou dans un flot intense de circulation que l’autonomie de Niveau 4 sait gérer.
Conformément à la philosophie de la conduite autonome définie par Audi, le volant, le pédalier et le tableau de bord de l’Urbansphere peuvent tous « disparaitre » lors de l’utilisation des fonctions de conduite autonome.
Ici, point de tableau de bord « classique » ou même numérique, puisqu’ici les affichages virtuels ne sont pas visibles avant l’activation des fonctions de conduite et ils peuvent être entièrement paramétrés. Lorsque le grand monospace circule en mode « conduite », toutes les informations nécessaires pendant le trajet sont visualisables en résolution ultra-fine.
Par ailleurs, une barre de détection est intégrée sous les surfaces de projection pour passer rapidement d’un contenu à l’autre. Ce fin visuel virtuel affiche toutes les fonctions et applications actives dans la voiture. Les icônes clignotent pour accéder aux différents menus dont certains sont « activables » grâce aux mouvements du regard qui sont perçus par un capteur dirigé vers l’œil.

La firme allemande précise que de nombreux matériaux utilisés dans la construction du modèle proviennent de sources durables ou du recyclage. Ainsi, le bois utilisé pour l’habillage de l’espace intérieur provient de zones proches de son site de fabrication, tandis que les sièges indépendants du modèle sont revêtus d’un tissu en polyamide recyclé.
L’Urbansphere comporte deux rangées de deux sièges. Quatre places dans 5.51 m de long, chacun va pouvoir prendre ses aises durant le voyage !
Chaque siège est capable de pivoter pour former un espace commun pour le conducteur et les passagers, façon salon. Si l’idée est toujours sympathique, elle n’est pas nouvelle puisque le Renault Espace proposait déjà une telle fonctionnalité en… 1984.
En modes Relaxation et Entertain, le dossier de chaque siège peut être incliné jusqu’à 60° tandis que des repose-jambes s’étendent en même temps pour plus de confort… pour la sieste.
Les occupants ont de l’espace pour la tête et les jambes. Ainsi, chaque fauteuil dispose d’un système de haut-parleurs Hifi intégrés dans son appuie-tête et d’un écran HD en face de lui.
Tous les passagers ont accès à un très grand écran de cinéma OLED transparent placé entre les Rang 1 et 2. Il pivote verticalement depuis le toit de la voiture et peut être utilisé pour regarder des films, la télé connectée ou pour participer à des visioconférences grâce aux connectivités prévues à bord de l’Urbansphere.
Entre les sièges arrière, on découvre une console centrale basse qui pivote vers le haut et qui contient une fontaine à eau et 4 verres.
Pour que l’ambiance soit reposante et détendante, Audi a associés des tons de beige et de gris avec un teinte vert très foncé présente sur les coques arrière de chaque fauteuil.
Au chapitre des gadgets utopiques et inutiles, le grand monocorps utilise également la technologie de détection du stress, l’analyse vocale et les scans faciaux pour évaluer l’état intérieur d’un passager afin de lui suggérer des moyens de se détendre. 

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Plateforme PPE et puissance suffisante

L’Urbansphere Concept est propulsé par deux moteurs électriques, positionnés au niveau des essieux avant et arrière, pour une puissance totale combinée (presque raisonnable pour un VE) de 290 kW (395 ch) et 689 Nm de couple. Ce grand véhicule est donc un Quattro.
Les moteurs sont alimentés par une batterie d’une capacité maximale de 120 kWh qui autorise une autonomie théorique de 750 km ou 466 miles. Audi explique l’on peut recharger sur des bornes d’une puissance pouvant aller jusqu’à 270 kW ce qui le ferait passer de 5% à 80% de charge en moins de 25 minutes. A vérifier…
Audi ne fait aucune mention du poids et des performances de ce grand véhicule électrique.
Le concept car utilise également un essieu arrière directionnel et il est équipé d’une suspension pneumatique adaptative qui, selon Audi, offre un confort exceptionnel non seulement sur les autoroutes urbaine, mais aussi sur tous les revêtements inégaux et/ou rapiécé des rues des centre-villes et ceci sans aucun mouvement de carrosserie notable qui puisse perturber la quiétude des passagers de l’Urbansphère.

L’autonomie de Niveau 4 prévue sur l’Urbansphere prévoit un serivce de « conciergerie » comme la réservation de dîners ou les achats en ligne, ainsi que la prise en charge des passagers à leur domicile, la recherche d’une place de parking et la recharge de la batterie ainsi que les classiques fonctions de prise en charge de la conduite du véhicule.

Le responsable de la stratégie de communication d’Audi explique que l »idée qui a prévalu était d’avoir un développement adapté à la Chine et même spécifiquement pour les zones métropolitaines asiatiques, mais il assure que ce concept car pourrait facilement être adapté à d’autres mégalopoles dans monde. Il poursuit en assurant qu’un design européen ne serait pas très différent cet Urbansphere doit être un véhicule qui fonctionne partout dans le monde. Les éléments finaux et les ajustements ont été faits avec des clients chinois et pour le marché du pays mais ils seraient facilement adaptable en Europe ou aux Etats Unis.

Via Audi.

Frédéric Euvrard

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