24 Heures du Mans 2022 : Les deux Toyota devant l’Alpine pour l’Hyperpole

Hartley coeur à vif

Brain Hartley sera passé par tous les états lors des deux séances concoctées par La FIA et l’ACO pour cette hyperpole qui détermine la hiérarchie de la grille de départ. Mercredi soir il s’est totalement loupé à Mulsanne imposant un très long blocage des roues à Mulsanne pour terminer à deux petits centimètres du rail de sécurité.
Jeudi, en fin de séance définitive pour l’hyperpole, le néozélandais a dû cravacher ferme pour venir à bout de la voiture sœur mais aussi de l’Alpine de Lapierre qui avec un très bon 3’24’’’850 s’était imposé face aux autres gros protos.
Philippe Sinault, Team Principal Alpine Elf Endurance Team pouvait enfin avouer qu’il était rassuré et de déclarer :
« C’est un excellent résultat qui doit beaucoup à la faculté exceptionnelle de Nicolas à se transcender sur les moments importants. Je suis également très content, car nous sommes revenus dans le match avec un plateau en Hypercar plus resserré que jamais. L’ajustement de la balance des performances a permis de regrouper les différents prototypes en moins de deux secondes sur un tracé de plus de treize kilomètres. C’est une fantastique nouvelle pour le spectacle et cela souligne aussi que le sujet a bien été géré. Les infractions aux limites de la piste ont eu leur influence sur la fin de la séance puisque personne n’a été épargné. Il ne faut toutefois pas tirer de conclusions hâtives ou de quelconques enseignements en vue de la course, mais cette performance fait du bien au moral. »

Les bleus sont dans le bon tempo et dans l’allure idéale pour aller contester la victoire aux Toyota et c’est une très bonne nouvelle.
Mais devant la belle Dieppoise c’est encore une fois ce sont les deux Toyota qui se hissent en première ligne. Pas de beaucoup certes, 22 millièmes de seconde mais on peut imaginer que les pilotes de l’escadrille nipponne disposent d’une petite réserve qu’ils n’activeront que s’il y a besoin tant la peur de se faire pénaliser par la BOP devient un souci majeur et parfois contestable puisqu’elle « freine » les pilotes et leurs autos.
Les deux Glickenhaus sont en très léger retrait des Toy’ et de l’A480 mais là encore, les Américains ont-ils tout donné, rien est moins sur ?

1.- Toyota GR010 Hybrid #8 Toyota Gazoo Racing – Brendon Hartley – 3’24’’408
2.- Toyota GR010 Hybrid #7 Toyota Gazoo Racing – Kamui Kobayashi – 3’24’’828
3.- Alpine A480-Gibson #36 Alpine Elf Team – Nicolas Lapierre – 3’24’’850
4.- Glickenhaus 007 LMH #709 Glickenhaus Racing – Ryan Briscoe – 3’25’’841
.6.- Glickenhaus 007 LMH #708 Glickenhaus Racing – Olivier Pla – 3’26’’359

Ce fut la grosse bagarre en LMP2

Donc cette catégorie, c’est définitivement une histoire de pilote. Il faut aller du côté d’Indianapolis pour comprendre pourquoi ces protos de LMP2 sont au contact avec les plus grosses autos.
Les passages en courbe sont dantesques tant l’aéro de ces « petits protos », fruit d’un vrai gros travail, fonctionne à merveille.
Il y a dans cette catégorie un véritable gang de pilotes tous plus furieux les uns que les autres et hier ce fut le Néerlandais Frinjs qui mis tout ce petit monde d’accord mais quelle baston avant de franchir la ligne d’arrivée !
Bien malin qui pourrait dire ce qu’il en sera de la course mais ce qui est certain, c’est qu’en cas de faillite des Toyota, Glickenhaus ou Alpine, une LMP2 version 2022 pourrait crée une énorme surprise.

1.- Oreca 07 – Gibson #31 WRT – Robin Frijns – 3’28’’394
2.- Oreca 07 – Gibson #41 Real Team WRT – Norman Nato – 3’29’’697
3-. Oreca 07 – Gibson #22 United Autosports USA – Albuquerque – 3’30’’070
4.- Oreca 07 – Gibson #38 Jota – António Félix Da Costa – 3’30’’373
5.- Oreca 07 – Gibson #9 Prema Orlen Team – Louis Delétraz – 3’31’’115
6.- Oreca 07 – Gibson #23 United Autosports USA – Alexander Lynn – 3’31’’596

Les GTE à couteaux tirés !

Dans les deux catégories du GTE, ce fut aussi une belle foire d’empoigne entre les Porsche, les Ferrari, les Chevrolet… les Ferrari, les Chevrolet, les Porsche et finalement les Chevrolet, les Porsche et les Ferrari. Belle performance du Corvette Racing qui place ces deux C8 R au deux premières places mais les 911 RSR et les 488 GTE Evo ne sont pas loin du tout et il est encore très difficile de dire qui passera en tête au bout du tour d’horloge de course.
En GTE Am, Ferrari place 4 autos parmi les 6 premiers ce qui laisse espérer une victoire ou au moins une place sur le podium de la catégorie. On sait les 488 GTE Evo toujours performantes et endurantes donc… Un regret, il est, comme en F1, signé Aston Martin, puisqu’après avoir fort bien roulé en essais libres, la Vantage AMR n’est que quatrieme de la catégorie. Limites de la voiture ou Aston en garde t-il sous le pied ?
En, on aura un oeil attentif sur la Porsche 911 RSR du Dempsey-Proton Racing toujours bien placées et aux aguets. Bref, en GTE, il va aussi y avoir du sport et de belles bagarres sur la piste sarthoise.

GTE Pro

1.- Chevrolet Corvette C8.R #64 Corvette Racing – Nick Tandy – 3’49’’985
2.- Chevrolet Corvette C8.R #63 Corvette Racing – Antonio García – 3’50’’177
3.- Porsche 911 RSR-19 #91 Porsche GT Team – Makowiecki – 3’50’’377
4.- Porsche 911 RSR-19 #92 Porsche GT Team – Laurens Vanthoor – 3’50’’522
5.- Ferrari 488 GTE Evo #52 AF Corse – Antonio Fuoco – 3’51’’779
6.- Ferrari 488 GTE Evo #51 AF Corse – James Calado – 3’51’’816

GTE Am

1.- Ferrari 488 GTE Evo #61 AF Corse – Vincent Abril – 3’52’’594
2.- Ferrari 488 GTE Evo #57 Kessel Racing – Mikkel Jensen – 3’52’’751
3.- Porsche 911 RSR-19 #77 Dempsey-Proton Racing – Tincknell – 3’53’’006
4.- Aston Martin Vantage AMR #98 Northwest AMR – Thiim – 3’53’’578
5.- Ferrari 488 GTE Evo #54 AF Corse – Nicholas Cassidy – 3’53’’757
6.- Ferrari 488 GTE Evo #85 Iron Dames – Rahel Frey – 3’53’’869

Photos : ACO, Toyota Gazoo Racing, Alpine Racing, Italian Endurance